Les sous-titres permettent de rendre une vidéo plus accessible, notamment pour les personnes malentendantes, celles qui ne comprennent pas le français ou celles qui n’ont pas accès au son au moment du visionnage.

A l’international

Quel que soit le support de visionnage, la possibilité de choisir des sous-titres en plusieurs langues est un réel tremplin pour la diffusion d’une vidéo à l’international.

Plusieurs écoles existent concernant le sous-titrage d’une vidéo : le réaliser directement sur la plateforme d’hébergement de la vidéo, au sein du logiciel de montage vidéo, ou à l’aide d’un logiciel dédié au sous-titrage.

Cette dernière option est utile lorsqu’on sous-titre une vidéo que l’on n’a pas montée soi-même. Dans le cas d’une vidéo chirurgicale, la personne qui monte s’occupe souvent du sous-titrage également. Cette option n’est donc pas la plus pertinente et ne sera pas développée.

Ainsi, cet article reviendra sur les usages de sous-titrage. Puis il s’intéressera à la création de sous-titres avec Youtube ou un logiciel de montage vidéo comme DaVinci Resolve.

 

Comment sous-titrer une vidéo : ce qu’il faut savoir

Globalement, tous les outils de sous-titrages suivent les mêmes étapes :

  1. Transcription de l’audio d’une vidéo, en une ou plusieurs langues ;
  2. Définition des lignes de sous-titres en fonction du texte et de la vitesse de diction ;
  3. Synchronisation du tout avec des codes temporels.

 

Le sous-titrage automatique

Les options de sous-titrages automatiques, disponibles sur certains outils, proposent une transcription, une séparation des textes et/ou une synchronisation automatisée.

Avec l’intelligence artificielle, que les marques s’approprient petit à petit, la transcription automatique (disponible sur des outils comme Premiere Pro ou Checksub) est de plus en plus efficace et les erreurs de transcription sont de plus en plus rares. Cependant, le risque zéro n’existe pas : les machines se trompent encore fréquemment. C’est d’autant plus le cas lorsque les personnes qui parlent dans la vidéo articulent mal, parlent bas ou ont une voix particulière, et dans le cas où l’on propose une traduction de la vidéo en une autre langue.

Il est donc recommandé de toujours relire la transcription automatique… et certains logiciels ne sont toujours pas très performants dans cet exercice. Au final, il est parfois plus rapide de le faire manuellement.

Même chose pour la synchronisation des textes. Pour autant, il faudra tout de même vérifier les codes temporels et les ajuster, et surtout optimiser les groupes de mots pour qu’ils soient cohérents s’il s’agit d’une traduction (les structures de phrases ne se suivent pas toujours d’une langue à l’autre).

 

Le sous-titrage manuel

Dans le cas d’une vidéo chirurgicale, il est préférable d’opter pour la transcription manuelle.

D’une part parce que la narration intègre des termes techniques ou des noms propres, difficiles à prononcer et à orthographier, que les logiciels ne connaissent pas toujours. Par ailleurs, dans la plupart des cas, les textes de la voix off auront été rédigés en amont par la personne qui s’occupe du montage… et donc déjà transcrits.

Concernant la synchronisation des sous-titres, certaines personnes aiment le faire à la main. Lorsque la narration suit un tempo particulier, par exemple, ou lorsque l’on souhaite faire apparaître puis disparaître des annotations, schémas ou images, suivant précisément la rythmique des sous-titres.

Logiciel de montage

Les sous-titres peuvent être créés grâce à différents outils, mais beaucoup choisissent de les travailler au sein de leur logiciel de montage.

Bonnes pratiques et habitudes à prendre

Quelle que soit la méthode choisie, de bonnes habitudes sont à prendre pour s’assurer de la qualité de ses sous-titres :

  • Qu’elle soit réalisée par un logiciel ou par soi-même, il est recommandé de toujours relire sa transcription puis ses sous-titres, voire de la passer dans un logiciel de correction orthographique (tel que Scribens ou Antidote). S’il s’agit d’une traduction, le mieux reste de la faire relire par une personne maîtrisant (très) bien la langue en question ;
  • Les écarts de synchronisation, même s’il ne s’agit que d’une seconde, peuvent fortement perturber la lisibilité de ceux-ci ;
  • Les typographies neutres et sans empattements, comme la Helvetica, sont conseillées pour assurer une bonne lisibilité graphique des textes ;
  • Dans le même esprit, il est recommandé d’ajouter une ombre, un contour ou un fond foncés (en choisissant une couleur claire pour le texte) afin de créer un contraste et d’éviter que le sous-titre ne se fonde dans une image aux couleurs trop proches ;

 

En plus de tout cela, il existe des normes de sous-titrage sur lesquels nous revenons en détail dans notre article dédié.

 

La création de sous-titres : le guide pas à pas

Dans le cadre de la vidéo chirurgicale, deux options sont généralement favorisées : le sous-titrage avec Youtube et le sous-titrage au sein du logiciel de montage vidéo.

Globalement, les interfaces des outils de sous-titrage se décomposent généralement en trois parties :

  • La vidéo, qu’il est possible de démarrer ou de mettre sur pause ;
  • Un traitement des textes et codes temporels, afin de rédiger et corriger les textes et de les synchroniser parfaitement ;
  • Une timeline présentant les tronçons de sous-titres et les variations sonores (pratiques pour savoir quand une personne parle ou non dans la vidéo) visuellement et chronologiquement.

Avec, parfois, un menu permettant l’ajout de sous-titres en différentes langues.

Le sous-titrage avec Youtube

Si le sous-titrage est fait avec Youtube ou importé sur la plateforme, les internautes peuvent désactiver ou activer les sous-titres selon le besoin, voire de changer la langue des sous-titres s’ils ont été faits en plusieurs langues. En termes d’accessibilité, cette solution est donc optimale.

Cependant cette solution ne présente que peu de possibilités pour personnaliser l’apparence des sous-titres. Ainsi, leur police et le contraste entre le texte et le fond de l’image seront optimaux, mais il n’est pas possible de les adapter à une charte graphique, par exemple.

Youtube propose plusieurs façons de faire :

  • Importer ou copier-coller une transcription et laisser Youtube la synchroniser ;
  • Importer un fichier de sous-titres (format .SRT recommandé) avec ou sans codes temporels ;
  • Rédiger manuellement les sous-titres directement dans l’éditeur proposé par Youtube.

La création de sous-titres sur un logiciel de montage vidéo

La création de sous-titres à l’aide d’un logiciel de montage a plusieurs avantages majeurs :

  • Utiliser moins d’outils, d’une part, puisqu’on reste sur le logiciel où la plus grande partie du travail est réalisée ;
  • Adapter la mise en page et les couleurs des sous-titres à une charte graphique prédéfinie si on les intègre à la vidéo au moment de l’exportation ;
  • Toujours dans le cas où l’on intègre les textes à la vidéo au moment de l’exportation, obtenir un contenu sous-titré par défaut, et ce quelle que soit la plateforme sur laquelle la vidéo chirurgicale sera diffusée (Youtube, Vimeo, réseaux sociaux, sites personnels, sites institutionnels…).

Cependant, cette solution ne permet le sous-titrage que dans une seule langue (sauf si on exporte la vidéo en plusieurs fois), et il ne pourra pas être désactivé.

Certaines personnes préfèrent également combiner les deux options : créer et synchroniser les sous-titres sur leur logiciel de montage (idéal pour les travailler en même temps que le reste), puis les exporter (le format .SRT est universellement reconnu) et les charger sur les plateformes accueillant la vidéo finale. Cela implique de désactiver les sous-titres au moment de l’export de la vidéo afin qu’ils n’apparaissent pas sur le produit final.

Globalement, tous les logiciels de montage vidéo disposant de fonctionnalités assez avancées proposent un outil de sous-titrage, parfois même de transcription automatique.

Modifier le fichier source

Fichier SRT

Ouvrir un fichier .SRT avec Bloc-Note ou Notepad peut être très pratique pour les modifications mineures. Le texte du sous-titrage apparait avec les minutes:secondes:ms de début et de fin d’affichage.

Enfin, il est possible de créer ou d’éditer un fichier .SRT à l’aide d’un éditeur de texte (Bloc-Notes sur Windows ou Notepad sur Mac). Pour une création à partir de zéro, cette méthode est laborieuse. Mais elle est utile à connaître lorsque le fichier .SRT existe déjà et que l’on a besoin de faire des modifications minimes : fautes d’orthographe, erreurs isolées dans les codes temporels, reformulation…

Cet article de Microsoft revient sur cette technique, réalisable sur un PC ou un Mac.

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