Lexique : le vocabulaire du montage d’une vidéo chirurgicale

Apprendre à monter une vidéo, c’est aussi décrypter et utiliser le vocabulaire qu’il y a autour. Utilisé dans le monde de l’audiovisuel, par les personnes débutantes ou professionnelles, au cinéma ou en vidéo chirurgicale, s’y initier est indispensable. Sinon, comment comprendre l’aide, les ressources et le support disponibles sur le web ?

Un dictionnaire anglais est ouvert aux pages « photophilous » et « photophobia ».

Lexique

Les mondes du montage et de la vidéo chirurgicale comptent un certain nombre de vocabulaire spécifique, qu’il est utile de connaître pour accélérer le processus.

Les termes spécifiques liés à la réalisation et à l’édition vidéo sont nombreux.

Une page du site est entièrement consacrée aux caractéristiques techniques de la création de vidéos, notamment sur le vocabulaire lié à la qualité de l’image (résolution, débit binaire et images par seconde, compression).

Pensé comme un complément, cet article propose plutôt des définitions liées au montage en tant que tel. Il reviendra sur la désignation des différents espaces dans les logiciels, et sur le vocabulaire inhérent au processus de montage en tant que tel.

 

Les logiciels, bureaux virtuels du réalisateur

Si chaque logiciel de montage a ses spécificités, leurs structures se rejoignent invariablement.

Une grande partie des mots utilisés dans la vidéo chirurgicale nous viennent du cinéma, dont le vocabulaire est principalement né aux États-Unis : l’anglais est beaucoup utilisé dans ce domaine.

Pour commencer, l’espace de travail est une manière générique de désigner l’organisation le logiciel, les différentes fenêtres, les outils. Il faut le voir comme un bureau : chaque espace de travail est personnel, conçu en fonction des habitudes individuelles et au fur et à mesure de la prise en main du logiciel.

Composants de cet espace de travail, certains outils sont à la base du travail de montage vidéo et reviennent systématiquement :

  • La timeline désigne l’espace dans lequel est effectué la majorité du travail de montage, le nerf de la guerre. Elle consiste en une frise chronologique dans laquelle sont déposés les rushs, les audios et autres éléments graphiques. Ce terme est utilisé dans tous les logiciels dont le travail est temporel (audio, animation, films).
  • Le chutier donne une vue générale des contenus à monter (clips, sons, images).
  • Les outils sont les fonctions de base proposées par un logiciel : par exemple, l’outil de sélection (qui permet de sélectionner des éléments), le cutter (pour couper des rushs), l’outil texte (pour les titres et annotations) …

 

Pour en savoir plus : logiciels gratuits et faciles en 2023

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Couper & recadrer

Les logiciels d’édition vidéo, de son et d’image sont les bureaux pour le montage d’une vidéo chirurgicale, et leur vocabulaire doit être maîtrisé.

Couleurs et graphisme : quelques notions techniques

En dehors de toute considération artistique, la réalisation de vidéos chirurgicales implique parfois un peu de graphisme, notamment lorsqu’il faut créer des visuels ou des schémas.

C’est pourquoi certaines définitions relevant de ce domaine sont utiles à connaître :

  • Un calque désigne une couche dans une image. Cela facilite certaines actions : par exemple, placer un soleil sur un calque et un nuage sur un autre permet de les travailler individuellement (en termes de couleurs, de position dans l’image, etc.).
  • Une couche alpha, ou canal alpha selon les logiciels, permet de créer de la transparence dans une image : elle regroupe toutes les informations qui s’y rapportent.
  • Le travail colorimétrique, parfois appelé colorimétrie, est une expression utilisée en montage vidéo et en graphisme. Elle désigne simplement le traitement des couleurs d’une image. Dans certains cas, le travail colorimétrique peut même avoir un impact sur l’ambiance ou la lumière d’une scène.
  • Toujours en ce qui concerne les couleurs, on parle parfois de surexposition ou de sous-exposition pour désigner des images dont les couleurs sont trop claires ou trop foncées (respectivement).

Une image mal tournée (surexposition, mise au point ratée, angle mal réglé, objets, tête ou instruments obstruant le champ opératoire) est très difficile à rattraper. C’est pour cela que l’étape du tournage est extrêmement importante. Idéalement, une équipe responsable s’assure du bon fonctionnement de la caméra tout au long de l’intervention chirurgicale : l’objectif est d’obtenir une matière première de (très) bonne qualité.

 

Glossaire de montage : utiliser le bon vocabulaire

Ces premières notions définies, il est temps de passer au montage en tant que tel.

Commençons par le début. Il faut faire la distinction entre un rush (un matériel audio ou vidéo brut, autrement dit la matière première du montage vidéo), une séquence vidéo (un enchaînement d’images plus ou moins montée, plus ou moins courtes nous amenant d’un point A à un point B), les plans (une prise de vues filmée entre la mise en marche de la caméra et son arrêt) et un clip (un fichier informatique contenant une vidéo – rush ou morceau de rush, séquence, film entier, et même du son sans image…).

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Séquences et couches

Sur la majorité des logiciels de montage, il est possible de superposer de nombreuses séquences, images et pistes sonores, et les combiner à volonté.

Les grandes étapes de montage

En post production, certaines grandes étapes de montage se distinguent. Dans ce cas, on utilise un vocabulaire spécifique.

Notamment :

  • Le dérushage désigne la première étape de montage : après avoir déroulé l’ensemble des rushs sur la timeline, c’est leur découpage afin de supprimer les ratés et les passages inutiles.
  • La transcription désigne le fait de transcrire par écrit les paroles prononcées dans une vidéo (par un narrateur ou au cours de dialogues). Il s’agit notamment d’une base pour l’étape de sous-titrage, soit la synchronisation des sous-titres avec la bande son.

 

Les outils et les fonctionnalités

Une fois cela dit, les logiciels d’édition proposent un large choix d’outils. Certains sont essentiels à connaître… d’autres moins.

Voici une liste des outils à connaître absolument lorsqu’on fait du montage vidéo :

  • Les effets (vidéos, graphiques ou audios) sont des modifications apportées à une image (fixe ou animée) ou à une piste audio. Ils sont de natures très variées : des effets de couleurs, de lumière, des mouvements, des effets de résonance sur une voix, effets spéciaux…
  • Les transitions (vidéos ou audios) désignent le passage d’un clip à un autre (vidéo ou audio). Elles peuvent être brutes ou plus travaillées (mouvement des plans, animations…).

Deux fonctions plus avancées, un peu plus techniques, sont importantes à maîtriser pour la production de vidéos chirurgicales :

  • Les masques portent bien leur nom. Cet outil consiste en un pochoir, afin d’appliquer un effet à une partie ciblée de l’image, à l’intérieur ou à l’extérieur d’une forme définie. Il permet de montrer ou de cacher des parties de la scène (éléments du décor, visages…).
  • Certains logiciels performants, comme DaVinci Resolve, proposent des options de suivi afin de définir la trajectoire d’un masque en fonction du mouvement du sujet d’un clip vidéo. Dans le cadre d’une vidéo chirurgicale, c’est particulièrement utile pour flouter des visages de personnes en mouvement ou des parties du champ opératoire.

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