Comment enregistrer une voix off pour votre vidéo pédagogique chirurgicale

La voix off est un outil pédagogique puissant. Dans le cadre de la vidéo chirurgicale, un contenu complémentaire aux formations des internes, chirurgiennes et chirurgiens, elle complète les images. Même plus, elle permet d’accompagner l’auditoire et raconter l’histoire de la vidéo en insistant sur les points importants à retenir.

Une personne se tient devant un micro et on aperçoit un logiciel d’édition de son en arrière-plan.

Narration

L’enregistrement de la voix off est une étape importante dans le processus pédagogique de la création d’une vidéo chirurgicale.

Une voix off est une voix qui accompagne un document vidéo, ici une vidéo chirurgicale, et qui apporte une lecture différente et complémentaire des informations transmises par les images.

Cette technique de narration est beaucoup utilisée dans le monde du journalisme, du marketing… ou de la formation professionnelle.

Pour les vidéos à caractère pédagogique, une voix off est capable d’améliorer la qualité générale d’une vidéo :

  • elle est un bénéfice à la clarté et à la précision du propos ;
  • elle est une aide rendre le contenu vivant, le mettre en scène et augmenter l’intérêt de l’audience.

D’autre part, y ajouter des sous-titres est une manière d’obtenir des contenus plus inclusifs, alors accessibles aux personnes atteintes d’un handicap auditif et à celles qui n’ont pas accès au son au moment du visionnage.

Cet article est un tutoriel pour bien enregistrer une voix off, à l’usage du chirurgien débutant qui réalise une vidéo pédagogique chirurgicale pour la première fois.

 

Préparer son texte avant l’enregistrement

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est important de s’attarder sur la première étape : la rédaction du texte. Un texte maîtrisé, c’est le secret d’une vidéo facile à comprendre.

Quelques bonnes pratiques serviront de guide au moment de rédiger :

  • passer régulièrement la vidéo et travailler avec : cela permet de synchroniser son texte avec les codes temporels dès la rédaction et construire le propos en fonction de la durée de chaque partie ;
  • garder en tête qu’une vidéo chirurgicale est un format court : l’enjeu est d’être rapide et exhaustif. Pour cela, il faut éviter les éléments non nécessaires à la compréhension de l’information, et s’appuyer à la place sur l’utilisation d’éléments graphiques (sous forme d’annotations, de flèches…) sans faire doublon avec eux ;
  • utiliser les codes d’écriture de type journalistique (phrases courtes et simples – sujet, verbe et complément -, ponctuées de phrases non verbales) pour gagner en précision et économiser du temps ;
  • ne pas hésiter à relire les passages à voix haute pendant l’écriture pour les ajuster au fur et à mesure et vous rendre compte de leur facilité de compréhension.

Ensuite, l’idéal est de faire des tests en s’entraînant à le lire plusieurs fois avant l’enregistrement.

En savoir plus : rédiger le texte de sa narration

Une personne recopie un texte manuscrit sur un ordinateur.

Récitation ou improvisation ?

Préparer son texte en amont est la garantie d’enregistrer une narration exhaustive pour une vidéo chirurgicale.

Créer gratuitement une piste audio de qualité

Pour faire une voix off de qualité, pas besoin de dépenser de l’argent dans du matériel. L’enregistrement peut se faire :

  • directement sur l’ordinateur, sur le logiciel de montage audio ;
  • sur un appareil à part, comme un dictaphone ou un téléphone portable.

Il vaut mieux éviter les microphones intégrés aux paires d’écouteurs, ainsi que les micros internes d’ordinateur, dont la qualité est instable et souvent mauvaise.

Également, s’équiper d’un logiciel d’édition audio est recommandé. Par exemple, Audacity : un outil puissant et gratuit, disponible sur Mac et sur Windows, au service des débutants comme des professionnels, et qui est, à nos yeux, le meilleur de sa catégorie.

En savoir plus : tutoriels de traitement audio avec Audacity pour débutants

 

Tutoriel : conseils généraux d’enregistrement

Que l’enregistrement soit fait sur l’ordinateur ou depuis un appareil externe, certains conseils ne varient pas.

  • S’installer dans un environnement calme, où il n’y aura pas de bruit de fond ;
  • Choisir un endroit dépourvu d’écho – ou charger la pièce (meubles, tapis, coussins, couverture et autres accessoires en tissu sont recommandés) ce qui permet d’en contrôler l’acoustique ;
  • Parler d’une voix calme, avec un débit de parole lent, une élocution claire et des accents bien placés, et en exagérant les pauses. D’une part pour faciliter la compréhension et conserver l’intérêt de l’audience, d’autre part pour limiter les risques de bafouillement ;
  • En cas de raté, pas de panique : au lieu de stopper l’enregistrement, on respire et on reprend une nouvelle fois. Il est conseillé d’éviter d’enregistrer le texte par tronçons étalés sur plusieurs jours, pour ne pas faire varier les conditions d’enregistrement, et donc de rendu.

 

S’enregistrer avec un téléphone portable

Posséder un téléphone portable, peu importe la marque, suffit : c’est une alternative gratuite et qualitative.

Dans ce cas de figure, le ou les fichiers audio finaux (en cas de plusieurs prises) devront être transférés sur le poste de travail après la fin de l’enregistrement.

S’il est tenu à la main, le principal point d’attention est alors de garder la distance entre le microphone et la bouche stable (environ 15 à 20 centimètres).

Concernant l’application, plusieurs options :

  • utiliser les applications d’enregistrement vocal présentes sur Android ou iOS par défaut ;
  • de nombreuses applications proposent offrent la possibilité de mettre des effets et des filtres sur le son via l’écran du smartphone, en plus de la fonctionnalité du dictaphone.
Un micro est montré en gros plan sur un fond jaune.

La qualité audio est fondamentale

Pour enregistrer la voix off d’une vidéo chirurgicale sur un ordinateur, il est presque nécessaire de posséder un micro ou de relier son téléphone à l’ordinateur.

Réaliser l’enregistrement sur l’ordinateur

Si la personne est équipée d’un microphone USB, s’enregistrer depuis son ordinateur permet de gagner un peu de temps.

Les conseils sont à peu près les mêmes que dans les cas d’un enregistrement au téléphone : maintenir la distance micro-bouche stable, faire attention aux bruits ambiants…

Dans ce cas, il est possible d’effectuer l’enregistrement sur un grand nombre de logiciels d’édition audio, ou sur des plateformes disponibles en ligne.

 

Éditer sa piste audio

Une fois les pistes enregistrées, dans le cadre d’une vidéo chirurgicales, peu de manipulations en post-production sont nécessaires. Cela dit, glisser la piste sur un outil de montage audio est toujours une bonne idée et peut changer la donne.

Se créer un modèle de travail, à partir duquel tous les fichiers de qualité “standard” pourront être retouchés par la suite, favorisera l’efficacité :

  • ajuster le volume sonore, en trouvant l’équilibre entre volume suffisamment haut et saturation ;
  • vérifier si un bruit blanc ou des pops sont audibles et nettoyer les silences ;
  • dérusher le fichier (ajuster les silences en fonction de la temporalité de la vidéo, couper les passages ratés et les pops, travailler les transitions, la vitesse, la musique…) ;
  • ne pas hésiter à découper le travail audio, en raisonnant par chapitrage et par séquence.

Une fois fait, l’entreprise touche à sa fin. L’étape suivante concerne surtout les détails : exporter la piste, l’ajouter au montage vidéo, finaliser les petites retouches, travailler les sous-titres, pour obtenir un produit pédagogique à très haute valeur ajoutée.

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