Valoriser une vidéo chirurgicale sur le web : guide et bonnes pratiques

La valorisation d’un contenu vidéo, c’est le travail d’« ornementation ». Autrement dit, c’est mettre l’accent sur les éléments qui l’entourent, visibles au premier coup d’œil et qui donnent envie à l’audience de le voir.

Souvent, ils sont conçus comme un parcours : plus l’intérêt de la personne se développe, plus les informations délivrées sont précises et engageantes. Ainsi, le titre sera généralement simple et efficace, de même que la miniature (à laquelle s’ajouteront des éléments visuels), tandis que la description sera plus technique et délivrera des informations plus spécifiques (descriptions de l’activité du CHU, emploi d’un champ lexical du bloc, précision des techniques utilisées pendant l’intervention…).

Entre marche à suivre et bonnes pratiques, cet article est une check-list au service des chirurgiennes et chirurgiens qui souhaitent publier leur vidéo chirurgicale sur Internet.

Travailler ses textes avec un champ lexical de la chirurgie adapté

Cela concerne tous les contenus textuels qui entourent la vidéo : principalement son titre, ainsi que la description présente sur la plateforme de streaming (Youtube, Vimeo, Dailymotion) ou sur le site institutionnel, professionnel ou personnel sur lequel elle sera postée.

Ils ont deux fonctions principales :

• Informer l’internaute sur le contenu exact de la vidéo : les textes doivent être concis mais suffisamment précis pour donner une idée exacte du contenu. Ainsi, le vocabulaire employé doit être parlant et spécifique (autrement dit, adapté à des internes en formation).
• Favoriser son référencement par Google : le vocabulaire utilisé doit être assez technique pour répondre aux recherches effectuées par les internes, afin qu’il soit dans les premiers résultats proposés par le moteur de recherche.

Pour trouver les mots adaptés, que ce soit pour les titres ou pour les descriptions, l’idée est de se mettre à la place de la personne qui effectue la recherche. Comment formulerait-elle sa question ? Quels mots emploierait-elle ? Quelle réponse attend-elle ?

En savoir plus : Rendre une vidéo chirurgicale pédagogique

La valorisation par la description

Si le titre doit être court (160 caractères maximum), c’est moins le cas de la description. Pour la rendre efficace (informative et attractive), il suffit de respecter quelques principes :

• La construire en pyramide : du plus spécifique au plus général. Autrement dit, placer les informations techniques et relatives à l’intervention au début du texte (contexte opératoire, état de santé de la patiente ou du patient, historique de santé…), et mentionner les éléments plus généraux (noms de l’hôpital, du CHU, de la clinique, du service et de la personne pratiquant l’acte de chirurgie, adresses et contacts, partenaires et équipes soignantes…) en fin de description.
• À la suite des éléments de contexte, insérer les liens utiles : réseaux sociaux, ressources ou articles utiles…
• Si des questions sont posées de façon récurrente, en mentionner les réponses en fin de description. Elles peuvent concerner tous les domaines : matériel utilisé, académie rattachée à la clinique dans laquelle l’opération a lieu, rappel du droit à l’image en France…

Créer une miniature professionnelle

Une bonne miniature est composée de plusieurs éléments : une ou plusieurs images en lien avec le sujet (ici, la chirurgie ou le bloc opératoire), ainsi qu’un texte bref l’explicitant et d’éventuelles précisions concises (technique, mode opératoire, nature de l’intervention…).

La miniature est indispensable pour deux raisons :

• Elle permet de donner des informations supplémentaires : dans l’idéal, elle contient un texte reprenant le thème de la vidéo, tout en précisant quelque chose qui n’est pas mentionné dans le titre de la vidéo.
• Par ailleurs, elle reprend souvent une ou plusieurs images présentes dans la vidéo, et agit comme une sorte de bande-annonce, de prévisualisation, afin de renseigner encore plus l’internaute sur ce qu’il verra.
• En soignant sa conception, elle participe à l’envie qu’aura une personne de visionner la vidéo : dans l’esprit d’un internaute, une miniature travaillée est gage de qualité et de professionnalisme.

La création d’une miniature attractive nécessite de respecter certaines règles de graphisme : contraste, typographie facilement lisible, hiérarchie des informations…

Pour la réaliser, l’utilisation de logiciels dédiés (comme Photofiltre, Canva ou Gimp) est fortement recommandée. Leur prise en main est parfois un peu technique, mais de nombreux articles et tutoriels sont disponibles en libre consultation sur Internet.

En savoir plus : 4 conseils pour monter rapidement une vidéo chirurgicale

Diffuser le contenu sur les réseaux sociaux professionnels

Qu’il s’agisse de LinkedIn, Twitter, Instagram : valoriser sa vidéo chirurgicale, c’est avant tout lui donner une chance d’être vue et générer de l’activité autour de ce contenu (échanges, communications, clics). C’est grâce à ces dynamiques qu’elle aura un réel impact.

Ainsi, la relayer sur les plateformes professionnelles pourra participer à améliorer l’offre de formation en chirurgie.

Pour cela, plusieurs bonnes pratiques empruntées à la communication marketing :

• Prévoir un ou plusieurs teasers, ou de courts extraits de la vidéo, qui pourront être diffusés ;
• Préparer de courts textes explicatifs, selon un ou plusieurs angles intéressants à souligner. La plupart du temps, la vidéo est destinée aux internes ou aux personnes titulaires. Il est donc conseillé d’utiliser un vocabulaire technique et adapté à ces profils ;
• Relayer la vidéo uniquement sur le ou les canaux adaptés à la cible. Pour les vidéos chirurgicales, inutile de les diffuser sur Instagram ou Tiktok : les chirurgiennes et chirurgiens privilégient les réseaux professionnels ;
• Insérer le lien de la vidéo, de préférence raccourci avec un outil dédié, afin de fluidifier au maximum le parcours utilisateur.